Quand on me demande comment je gère ma patience en ultramarathon, je réponds que je pense à autre chose que le temps restant à courir. Mon article pourrait s’arrêter là ! Je pense à autre chose, je me détache de ce que je vis grâce aux pensées. Pourtant il y a différentes façons de gérer votre patience durant une course d’ultra. Chacun étant différent
1- Switchez pour gérer votre patience
Je vous propose un outil que l’on utilise en Programmation Neuro Linguistique : le switch !
L’idée du switch est de passer d’une image négative qui vous bloque, vous limite, à une image positive qui vous booste. Dans le cas qui nous intéresse, qui vous servira à rester patient. Voici les grandes lignes à respecter :
- vous imaginerez une image négative
- vous vous créerez une image positive
- vous recouvrirez, dans votre tête, l’image négative par la positive
Tout d’abord ayez en tête l’image négative qui vous rend impatient en courant. Ça peut être de très longues ligne droites, l’impression que l’heure ne passe pas etc…
Visualisez-la et faites-en une grande image.
Vous devez observer les détails, les couleurs, tout ce qui la constitue…
Peut-être qu’il y a des sons qui y sont associés. Ecoutez-les, décrivez-les.
Puis prenez conscience de vos ressentis négatifs ainsi que les paroles que vous vous dites.
Quand vous avez bien l’image en tête, faites un balayage*. C’est-à-dire que vous pensez totalement à autre chose (le dernier film que vous avez vu, votre petit-déj’…)
*Ce balayage va vous permettre de sortir de l’expérience que vous êtes en train de vivre et de vous en dissocier : vous détacher des ressentis et des émotions qui y sont attachés.
Maintenant, suivez la même procédure pour créer une image positive.
Pensez bien à faire fonctionner au moins les 3 sens principaux : la vue, l’ouïe et le touché.
Servez vous en pour ancrer fermement en vous cette image.
Je vous suggère aussi de repérer ce que vous vous dites positivement en y pensant. On appelle cela le « dialogue intérieur ». Ce sont les mots et les phrases que vous prononcez en vous.
Puis, refaites un balayage pour vous sortir de cette expérience de visualisation.
Donc à ce stade, vous avez 2 images fortes :
- 1 concernant l’impatience dans un contexte de course à pied
- 1 positive qui est votre ressource « patience ».
Voici la dernière phase, le switch !
- Retrouvez votre image négative. Maintenez-la en grand dans votre tête et rendez-la lumineuse.
- Puis dans un coin de cette image, ajoutez votre ressource positive et imaginez-la plus sombre.
- Enfin, faites grandir la positive tout en la rendant plus claire… Alors que la négative va s’assombrir et disparaître derrière la positive. L’image négative a disparu, elle est complètement recouverte par la positive qui est maintenant grande et claire.
Recommencez cette opération (la dernière phase) le nombre de fois qu’il faudra pour que l’exercice devienne facile, naturel, « easy »… Travaillez-le chez vous dans un endroit calme pour faciliter la concentration.
Dans la pratique de l’ultramarathon, quand vous vous impatienterez, vous n’aurez qu’à faire appel à cette image pour sentir automatiquement la patience en vous.
Pour aller plus loin dans votre pratique renforcez votre mental de coureur !
2- Imaginez votre mantra
Mon exemple de mantra : « Grand, loin devant » que je peux me répéter des dizaines de fois jusqu’à me déconnecter du contexte qui me rend impatient. « Grand » pour redresse-toi. « Loin devant » pour pose ton regard au loin.
Créez votre propre mantra ou appuyez-vous sur quelque chose d’existant : Est-ce une citation qui vous inspire ? Un vrai mantra spirituel ? Un slogan publicitaire ? Une phrase lue dans un roman ?
L’essentiel est qu’il vous porte et soit assez puissant pour vous faire penser à autre chose que votre moment d’impatience.
3- Racontez-vous une histoire
Les humains adorent entendre des histoires. Improvisez, focalisez sur un sujet, imaginez un conte, une anecdote, le début d’un film ou pourquoi pas votre biographie…
Pour vous aider, vous pouvez aussi utiliser le bon vieux « il était une fois »… et ne vous arrêtez plus. Pensez aux personnages, aux différents contextes, plongez dans un décor imaginaire. Amusez-vous et sortez de l’impatience qui pourrait mettre fin à votre course.
4- Pensez à un souvenir pour gérer votre patience
Vous commencez à comprendre le principe de dissociation : se sortir émotionnellement de l’expérience qui vous pose problème. L’idée est donc de trouver de la sérénité en vous et de garder un mental fort durant votre épreuve (ultramarathon, ultratrail).
Comme pour l’histoire que vous pouvez construire à votre guise, repensez à un souvenir qui vous plait. Commencez par le début, prenez le temps de le dérouler, d’y plonger vraiment, de laisser le film se dérouler devant vos yeux, de ressentir le positif… bref de le revivre et mettre de côté votre impatience.
5- Focalisez sur une image externe
Pour gérer votre patience, je vous suggère aussi cet outil, qui demande comme les autres une dose de concentration. Facile ou difficile à réaliser ? Cela dépend de vous et de votre capacité à rester focus.
Quand en courant vous ressentez de l’agacement, de l’impatience, focalisez votre attention sur un objet et décrivez-le. Restez concentré le temps qu’il vous faudra pour divertir votre cerveau 😉 Vous pouvez aussi passer ensuite à un autre objet… Et vous observerez que vous oublierez, par exemple, le temps qu’il vous reste encore à courir.
Ces différentes astuces utilisées en préparation mentale vous aideront à mieux vivre les points de ruptures qui arriveront tôt ou tard dans votre pratique de l’ultra.
Retenez ceci pour gérer correctement les périodes de « mental défaillant » : entraînez votre cerveau à déclencher les bonnes stratégies, c’est-à-dire des plans d’actions gagnants !
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