COMMENT DÉVELOPPER VOTRE PATIENCE EN ULTRAMARATHON ?

C’est un point que l’on oublie parfois durant les courses d’ultrafond. Pourtant, développer votre patience en ultramarathon, ultratrail, marathon, est fondamental pour performer.

Entraînement mental pour développer votre patience

Je vous suggère vivement de ne pas négliger cet aspect afin d’éviter le petit vélo dans la tête le jour J.

L’idée : switcher des pensées négatives (impatience) à des pensées encourageantes.

Technique proposée : parade mentale programmée à l’avance, sauvegardée et disponible en une fraction de seconde.

Procédure :

Comment votre impatience se manifeste-t-elle ? En prendre conscience. C’est ce que vous allez changer.
Trouvez un mot puissant que vous vous direz en vous pour déclencher la parade. C’est en quelque sorte un mot starter pour passer aux pensées motivantes
Sur quelles pensées allez-vous vous concentrer ? Un bon souvenir ? Un film qui vous plait (refaites-vous l’histoire) ? Réciter un poème ? Penser à l’organisation de vos prochaines vacances ? 😉
Entraînez-vous par exemple le soir avant de vous endormir pour provoquer des automatismes. Et testez votre stratégie lors de vos sorties longues.
Entraînez, affinez, répétez, recommencez, encore !
Durant votre course il vous suffit de vous remémorer votre mot puissant pour activer instantanément votre parade mentale.

Développez de la patience

[EXTRAIT DE MON LIVRE N’OUBLIE PAS POURQUOI TU COURS]

Je ne suis sûr de rien, mais je suis certain que la course à pied, l’ultramarathon, m’a permis de développer de la patience pendant cette activité. Cela m’a aidé à combattre l’ennui, à accueillir ma solitude interne et à faire face au découragement dû aux nombres d’heures de foulées enchaînées sur l’asphalte.

Le champion suisse de marathon Tarcis Ançay me confirmait lors d’une discussion très passionnante la difficulté à tenir sur certaines courses à cause de la répétition du geste. Sur route la foulée reste globalement la même. La position des bras varie peu. C’est une sorte de mouvement perpétuel et cette mécanique du geste malgré sa dimension hypnotique est aussi un formidable tue la patience. Dès lors, les pensées négatives débarquent (encore combien de temps ? C’est long ! C’est encore loin ? Je traine, je n’en verrai jamais le bout…). Et quelques fois il arrive (surtout sur route et beaucoup moins en nature grâce aux changements de profils et de paysages) d’entrer tout simplement dans une phase d’ennui.

Cette démotivation et ce désintéressement cesseront en acceptant que le chemin est tout aussi important que l’arrivée. Il vous faudra donc changer rapidement vos pensées afin d’optimiser votre patience, relativiser et retrouver autant du plaisir, de la sérénité et finalement de la persévérance.

« La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force » (Plutarque)