Pour pratiquer l’ultramarathon et en le pratiquant, la connaissance de soi est fondamentale. Cela va de vos besoins en alimentation, hydratation, respect des entraînements et de la récupération, de vos ressources mentales à la gestion de la douleur. Alors, ce que vous ressentez, est-ce douloureux ou inconfortable ?
C’est en pratiquant que l’on devient ultramarathonien
En vous lançant dans l’ultra (route, montagne, désert) vous avez certainement compris très rapidement, que la douleur (mentale, physique, émotionnelle) fait partie du jeu. Vous savez qu’à un moment, durant votre périple, quelque chose va faire rouiller les engrenages.
Parfois, c’est votre corps qui va vous envoyer des signaux d’alerte (tendinite, claquage, manque d’énergie, respiration moins fluide, brûlures dues aux frottements…).
À d’autres moments, c’est le mental qui va vous jouer des tours pour que vous arrêtiez. Et, il arrive que les émotions prennent le dessus.
Évidemment, ces 3 catégories peuvent apparaitre en même temps, ce qui complique grandement la tâche.
À chaque fois, vous recevez une information. Cette info, il est nécessaire de la décoder afin de comprendre ce qui se joue en vous. D’une part, vous pourrez au fil du temps mieux la gérer et d’autre part le signal sera si intense, si juste, que vous saurez qu’il est temps de rendre le dossard. Il en va donc de l’atteinte de vos objectifs, mais aussi de garder assez de lucidité pour préserver votre intégrité physique. Oui, stopper est une option quand cela devient nécessaire.
La gestion de l’après, dans les jours suivants, est un autre sujet.
Mon expérience
Oui, j’ai vomi, rendu des dossards, pester, pleurer, perdu une fois connaissance, perdu l’appétit en courant, boité, douté, analysé et recommencé… Sympa et sexy, n’est-ce pas ?
Le plus pénible a toujours été les nausées et vomissements. Il y a de multiples causes et de mon côté j’ai découvert qu’il me fallait manger pas trop tôt avant une course. Mon estomac de gourmand doit toujours être un peu plein… Alors que pour d’autres coureuses/coureurs, c’est le contraire.
Une info => une analyse => une rectification => un test
En coaching nous appelons cela le TOTE : Test Operation Test Exit
La douleur varie selon 4 composantes :
Sensitive : valeur d’alerte (nociception)
Affective et émotionnelle : contexte de la douleur
Cognitive : processus centraux tels quel l’éducation et la culture
Comportementale : toutes manifestations physiques observables (physiques, verbales, sociales)
(Voir le document PDF du CHU de Nantes)
Nous ne ressentons donc pas tous la douleur de la même façon. Son intensité est très personnelle. Vous savez c’est le fameux test : « Sur une échelle de 1 à 10, où se situe la douleur que vous ressentez ? » Ce test va surtout servir pour observer comment le ressenti de la douleur évolue dans les minutes, heures qui suivent.
Manquer d’énergie quand vous êtes assis dans un train n’exerce pas la même influence émotionnelle sur vous que durant un ultra (la longue préparation, les promesses aux proches, l’enjeu…).
Votre père était engagé comme combattant des forces spéciales ? Il est fort possible que son expérience face à la gestion de la douleur a teinté la vôtre.
Mais aussi, votre propre vécu face à la douleur qui marque l’idée que vous vous en faites. Dentiste ? Chute ? Membre cassé ?
Douloureux ou inconfortable
- Lorsque vous courez sur un faux-plat montant, est-ce douloureux ou inconfortable ?
- Quand il faut relancer au somment d’une montée : douloureux ou inconfortable ?
- Vos muscles se tétanisent ? Est-ce de la douleur ou un inconfort ?
- Syndrome de l’essuie-glace… douleur ? Inconfort ?
Les mots que vous posez sur ce que vous ressentez vont exercer une influence pour la suite de votre course. Si c’est juste un inconfort alors ne dites pas : « P….n qu’est-ce que c’est dur ! »
Au contraire, si c’est une douleur physique intense, alors ne la banalisez pas. Restez lucide.
Tentez l’expérience durant votre prochaine sortie. Évaluez ce que vous ressentez et prenez conscience de la traduction que vous en faites.
Observez comment un partenaire de course, ou un concurrent, qui se plaint à haute voix peut voiler votre propre perception de l’effort…
Comment vous exercer à « bien » percevoir ?
Vous l’avez compris, observez l’information qui vous est envoyée et analysez finement ce qui se passe en vous.
- Enrichissez votre vocabulaire face à ce qui est douloureux ou inconfortable : Souffrance, malaise, inconfort, agonie, gêne, tourment, peine, désagréable, pénible, perturbant, souci, problème, déroutant…
- Pratiquez la relaxation pour mieux « vous sentir ».
- Essayez l’autohypnose pour gérer votre mental, vos émotions et votre physique.
(Et ne prenez pas d’anti-inflammatoire ! Vous pratiquez un sport qui demande de l’introspection et une gestion de votre mental. De plus, les anti-inflammatoires sont dangereux pour vos reins. Plus d’infos dans le reportage de la RTS – droits de diffusion uniquement en Suisse).
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