Une boucle, différentes vues

Une boucle autour du lac Léman c’est avant tout une confrontation avec son mental. Même si je ne vous apprends rien sur ce coup, le fait de voir ou de deviner le parcours de l’autre côté est un piège pour le moral. Par exemple en passant en France on visualise très bien la partie Suisse et on estime le nombre de kilomètres à parcourir pour y arriver. Sans coup dur, ces visions de l’autre rive ne sont que du bonheur. Quand les pensées se font plus négatives alors cette vue peu vite vous casser le moral.

Météo des fois capricieuse

En 2013, le changement de météo nous a bien surpris. Frais mais agréable pour courir à 7h. Plus chaud et soleil plombant jusqu’en milieu d’après-midi (du coup risque de déshydratation et tous les aspects « sympathiques » qui l’accompagnent : nausées, vomissements, diarrhées, crampes). Pour la fin de journée et une bonne partie de la nuit la pluie (parfois torrentielle) et le froid se sont installés. Je sais… c’est un sport d’extérieur et nous devons composer avec la météo et ses caprices. Il est en tout cas préférable pour la tête de s’y préparer d’autant que vous pouvez être sur la route pendant 29 heures.

Faux-plats, vraies difficultés

Un autre aspect à ne pas négliger : les faux-plats ! Pour faire simple, ils sont bien présents de Genève à Vevey. Même pour nous qui connaissons la route qui longe le lac la surprise fut de taille. Ces très longs faux-plats sont particulièrement éprouvants et la plupart des finishers les ont évoqués.

A prendre en compte dans votre préparation… Courez des heures en faux-plat vous sera bénéfique.

Routes ouvertes, soyez vigilants !

Encore un point utile auquel vous devez penser, vous courez sur des routes ouvertes. Par endroit cela provoque un peu de stress et il faut composer avec certains conducteurs qui n’ont pas encore compris qu’ils sont en train de se faire porter par une machine, qu’ils sont protégés et qu’ils ne perdront certainement pas de temps en ralentissant quand ils nous dépassent. Mais ça, ce n’est pas gagné.

Routes ouvertes et aussi trottoirs ouverts. A Genève, surtout, les quais sont bondés de monde et il faut par moment zigzaguer entre les piétons. Rien de grave en soi, sauf que là vous avez déjà 80 kilomètres dans les jambes, que les réactions ne sont plus aussi vives, que vous êtes perdu dans vos pensées et/ou peut-être en souffrance.

On doit vous voir !

Je vous suggère vivement pour la nuit de bien vous équiper en lumières, gilets fluo et bandes réfléchissantes. Si vous êtes accompagné par un cycliste n’hésitez pas en faire trop sur la visibilité.

Je vous souhaite une belle préparation pour votre UltraTour du Léman (cette année ou une autre) !