Il y a quelques jours, une discussion avec mon ami Lionel Bottero-Clément a pris un tournant philosophique. Nous parlions du nombre de Noël qu’il nous restait encore à vivre. Un sujet qui peut sembler mélancolique, mais qui, pour nous, s’est avéré être une belle réflexion sur le temps et nos envies. C’est dans ce contexte que j’ai partagé un rêve un peu fou : courir à nouveau une course de 24 heures. C’est un défi que j’ai toujours apprécié, une expérience unique où se mêlent dépassement de soi, gestion de l’effort, et introspection. Mais il n’est pas simple de trouver une course qui s’intègre parfaitement dans un agenda bien chargé. Et puis, coup de chance ou destin, je suis tombé sur les 24 heures de l’Ardèche. Le départ sera donné à Guilherand-Granges, le samedi 28 juin 2025, à midi.
Cela peut paraître loin, mais pour moi, c’est déjà demain. Six mois, c’est à peine suffisant pour retrouver une condition optimale et préparer ce type d’épreuve. D’autant plus que mon objectif est de franchir la barre des 220 kilomètres en 24 heures.
Les 24 heures : Une épreuve unique
Les courses de 24 heures sont bien plus qu’un simple défi physique. Elles demandent de gérer son corps, son esprit et ses émotions sur une durée où chaque minute compte. Contrairement à d’autres formats, il ne s’agit pas de franchir une ligne d’arrivée, mais de parcourir la plus grande distance possible en un temps donné.
Ce format met à rude épreuve la persévérance mentale. Lorsque le corps crie de douleur et que chaque foulée devient une lutte, c’est la force psychologique qui prend le relais. Le mental doit être capable de transformer les moments de doute en détermination et les instants d’abattement en énergie renouvelée.
Ce type de course est aussi une occasion de redécouvrir des sensations profondes : le calme de la nuit, l’euphorie de l’aube, ou encore cette capacité incroyable à puiser dans ses ressources pour aller toujours plus loin.
Préparer 220 km aux 24 heures de l’Ardèche
Atteindre un tel objectif demande une planification rigoureuse et un entraînement structuré.
Voici les grandes étapes de ce devrait être ma préparation :
- Revenir en charge progressivement : Il s’agit d’augmenter la distance et l’intensité de mes entraînements de manière progressive pour éviter les blessures.
- Travailler le mental : Au-delà de la préparation physique, je vais consacrer du temps à des techniques de visualisation et de gestion des pensées pour renforcer encore mon mental.
- Simuler la fatigue : Intégrer des séances d’entraînement longues, en soirée ou en pleine nuit, pour habituer mon corps et mon esprit aux conditions particulières d’une course de 24 heures.
- Gérer l’alimentation et l’hydratation : Tester des stratégies nutritionnelles pendant mes entraînements afin de trouver le bon équilibre pour éviter les coups de mou le jour J.
- Créer un plan de course : Planifier les phases d’effort et de récupération pour maintenir une allure régulière et optimiser chaque heure.
Le mental, le vrai pilier
Dans une épreuve aussi longue, la motivation fluctue. Il y aura des moments où tout semble facile, et d’autres où chaque pas sera une bataille.
Pourquoi continuer ? C’est souvent la question qui se pose à 2-3 heures du matin, lorsque les kilomètres s’étirent à l’infini et que la fatigue devient moins supportable.
Ma réponse tient dans ce que ces courses me permettent de vivre : un face-à-face avec moi-même, une plongée dans des pensées que seul l’effort peut déclencher. Courir 220 kilomètres en 24 heures, ce n’est pas qu’un défi sportif, c’est aussi une manière de repousser mes limites personnelles et de déclencher encore plus de plaisir dans l’effort.
Rendez-vous aux 24 heures de l’Ardèche
Le 28 juin 2025, je serai sur la ligne de départ des 24 heures de l’Ardèche, prêt à relever ce nouveau défi. J’ai hâte de retrouver des ami(e)s, de partager cette aventure avec d’autres passionné(e)s et, surtout, de renouer avec ce format de course si exigeant mais incroyablement gratifiant.
Et vous ? Quel est votre prochain défi ? Peut-être que cet article vous inspirera à vous lancer, vous aussi, dans une aventure hors du commun. Quoi qu’il en soit, je vous donne rendez-vous pour suivre cette préparation et, bien sûr, pour partager avec vous les moments forts de cette incroyable expérience.
À très vite pour la suite de l’histoire !
