Sur mon profil Facebook, il y a quelques jours, j’ai eu un début de conversation avec Sarah (une coureuse du canton du Valais) sur mon kilométrage quotidien. Sarah me demandait comment je faisais pour faire tous ces kilomètres à l’entraînement. Sous forme de plaisanterie je lui ai répondu que je mettais un pied devant l’autre (c’était un bon début). Et surtout que je faisais une différence entre un entraînement planifié, un entraînement régulé et dans mon propre jargon une sortie. J’y vois 3 points bien différents.

Entraînement planifié et régulé

stade1L’entraînement planifié : c’est ce plan sur plusieurs semaines (voire mois en fonction des objectifs du coureur) qui organise précisément vos séances : fractionné, endurance fondamentale, séance longue, allure spécifique, récupération, préparation physique générale… Les séances sont donc planifiées, dans un ordre précis, afin de vous faire progresser.

Un bon plan est construit comme une véritable stratégie pour que vous puissiez augmenter vos performances (courir longtemps, réussir un marathon, décrocher un top 20 en trail, gagner de précieuses secondes sur un 10 km etc…). Son gros avantage se trouve dans sa structure et son suivi qui forcent à être discipliné.

Avantage : discipline

Inconvénient : lassitude

Mots clés : ordonné, précis, rigoureux, travail, organisation

L’entraînement régulé : il reprend les bases de la planification mais… ce plan hebdomadaire est utilisé comme un fil rouge. Le coureur sait quelles types de séances il devra effectuer durant la semaine et il pourra décider (seul ou avec son coach) de changer des entraînements suivant sa forme (physique, émotionnelle et mentale).

Ce plan apporte plus de liberté et évite une forme de lassitude que l’on peut sentir chez certains athlètes qui « doivent encore, comme chaque mardi, faire leur séance de fractionné au stade… »

La planification est donc faite dans les grandes lignes et l’on s’adapte à mesure.

Avantage : adaptation

Inconvénient : relâchement

Mots clés : adaptabilité, multi-options, liberté, intuition

Sortie (dans mon jargon)

Stéphane Abry St GothardPour en revenir à la discussion que j’avais avec Sarah, je lui disais aussi que souvent je ne m’entraînais pas mais que je courais « juste par plaisir », je sortais pour le plaisir de courir.

Je reçois aussi des questions, par rapport à mon kilométrage, pour savoir à quel genre de course je suis en train de me préparer. Ma réponse est souvent la même : je ne m’entraîne pas pour une course, je cours des dizaines de kilomètres par plaisir. J’ai envie de courir alors je cours. C’est ce que j’appelle sortir et non s’entraîner. Sortir pour se faire du bien, s’aérer, méditer, créer, se défouler, se promener, rêver, se sentir vivant…

Sortie, entraînement planifié et régulé

Si vous voulez juste courir pour le plaisir, je vous suggère vivement de laisser tomber les plans d’entraînements et de prendre votre pied comme bon vous semble.

Si vous souhaitez progresser, voire performer, faites votre choix (en fonction de votre personnalité) entre un entraînement planifié et régulé. Ni bon, ni mauvais, ces plans sont adaptés ou non à qui vous êtes et à vos valeurs.

Pour ma part, durant une grande partie de l’année, j’ai fait mon choix : je cours comme j’en ai envie !